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Quand une histoire rame en improvisation
mardi 22 septembre 2015, par
Quand une histoire rame en improvisation, elle est souvent le fait d’un manque d’écoute. Logiquement, le but des autres joueurs est alors de chercher à alimenter l’histoire pour qu’elle reprenne.
Le problème est que souvent, les premiers éléments distillés dans l’histoire n’ont pas été pris en compte et les leaders auront du mal à intégrer tout l’amas d’informations qui va arriver de l’ensemble des autres joueurs.
Du côté des coéquipiers qui font des passages, l’objectif est que les joueurs (leaders) écoutent/intègrent/utilisent/construisent pour qu’ils aient trouvé une relation, un but, un jeu à leur histoire. Au final, comme les informations n’ont pas été de nouveau intégrées, on perd les éléments de l’histoire initiale, elle devient brinquebalante et elle finit souvent dans une soupe incompréhensible.
Pire encore, Il peut également arriver que les leaders soient remplacés pour que l’histoire avance.
L’objectif est que l’improvisation réussisse un minimum, pour que la confiance globale du groupe soit toujours là.
De mon côté j’ai tendance à laisser dans la difficulté les leaders, car bien souvent le fait de les laissés seuls les obliges à s’écouter et à trouver une solution par eux même. Quand cela marche, alors les joueurs sur scène ont une meilleure confiance en eux.
Quand une histoire est bancale et qu’il y a déjà beaucoup d’informations qui n’ont pas été capté par les passages. Je suis également partisans de la laissée se finir, peu importe si l’improvisation a réussi ou non, je me force à ne pas apporter de nouvelles informations qui risque de ne pas être écouté. Je considère qu’il faut la laisser passer. En effet, dans les formats courts d’improvisation, on peut se permettre de faire une improvisation moyenne voir bof, voir… pire. Puisqu’une nouvelle histoire sera créée dans les 5 minutes qui suivront. L’échec est donc permis. L’échec fait partie du jeu. On a donc droit de se tromper. Une manière de dédramatiser les ratés en improvisations.
En tant que joueur si j’essaye de ne pas aller sur ces improvisations. En tant que coach, je créé de la frustration. Il m’arrive régulièrement de demander aux joueurs d’attendre avant d’y aller, de regarder ce qu’il se passe, de ne pas troubler l’histoire si elle est en train de se construire.
Si l’on doit intervenir, dans l’improvisation, cela doit être pour alimenter les joueurs dans le sens de l’histoire et de la relation qui cherche à s’établir, en appuyant les leaders. Leur donner un objectif, une relation ou de quoi les faire réagir.